Sony PMW 300 un contre sens ergonomique

Sony PMW 300 un contre sens ergonomique

Mais que c’est il donc passé dans la tête des ingénieurs de Sony, pour sortir une caméra aussi mal conçue.

Une sorte de compromis hybride entre caméra de poing et une caméra d’épaule ?  Et bien cela ne marche pas, et ce, ni d’un coté ni de l’autre.

En terme d’ergonomie, on connaît déjà les difficultés qu’engendre une caméra de poing, telle une Panasonic 270, avec pourtant moins de 3 Kg on connait les dégâts que cela peut produire sur les TMS (troubles musculo-squelletique) particulièrement avec  les tendinites, mais avec la PMW 300, Sony propose une caméra de plus de 4 Kg en pleine charge.

Mais il n’y a pas que cela malheureusement.

L’équilibre longitudinal:

Le poids de l’objectif est tel, que la caméra pic du nez systématiquement, il suffit pour le comprendre de voir cette image latérale ou l’on voit bien que c’est le paresoleil qui retient l’ensemble de la caméra. Le corps de la caméra n’étant pas assez lourd pour supporter l’objectif. A croire que c’est l’objectif qui tient la caméra… et non l’inverse.

Cela donne le ton de ce qu’il va falloir produire comme effort au niveau du poignet et de l’avant bras, afin de redresser la caméra, dans une configuration « épaule ».

Mais dans une configuration « à la main », le problème persiste en raison d’une ergonomie perfectible de la poignée supérieure de la caméra, pour les mêmes raisons. N’étant pas suffisamment dessinée « vers l’avant » :

-dans le transport elle casse le poignet irrémédiablement.

-dans un mouvement de suivi à mi-hauteur pour un travelling par exemple, il faut produire un très gros effort sur le poignet pour arriver à la tenir à l’équilibre horizontal en plus du poids à maitriser.

L’équilibre latéral:

Le viseur déporté comme on peu le voir, engendre un autre déséquilibre au regard de son poids et de l’écartement de celui-ci.

En plus d’être déséquilibrée vers l’avant, il faut aussi compenser l’absence d’équilibre latéral que le viseur produit, dans le cadre d’un travelling, le poignet va devoir compenser sur deux axes, latéral et longitudinal, afin de maintenir « l’assiette » en plus du poids déjà conséquent de la PMW 300.

Sur la mise à l’épaule, le problème reste entier avec la PMW 300, mais pour une autre raison que l’ergonomie de la poignée.

Avec un vraie caméra épaule, le poids est en grande partie déjà équilibré entre l’avant et l’arrière, la main droite tenant l’objectif, ne sert qu’à gérer le différentiel de poids pour porter l’ensemble à équilibre.

L’œil dans le viseur permet quant à lui de stabiliser l’ensemble au niveau longitudinal, quand la tête se posant sur le corps de la caméra, stabilise l’axe latéral.

Sur cette image de la PMW 300 en action, on voit que le poids est exclusivement sur l’avant et que la tête est dans l’incapacité de caller le corps de la caméra, pour stabiliser l’axe latéral. A chaque fois qu’il faut faire un quelconque réglage on doit retirer sa main gauche de l’objectif ce qui provoque immanquablement une rotation en latéral de la caméra qu’il faut compenser avec force avec la main droite afin de garder une image stable.

Si en plus vous rajouter à cette image, un micro canon, un HF et une minette, je vous laisse imaginer ce que la main droite va subir comme contrainte.

Il y a pourtant une solution pour tenter d’améliorer les choses.

Cette épaulière adaptable NIPROS ST-7S300 mais au prix de 1700 euro, qui compensera un peu l’équilibre vers l’arrière, sans régler pour autant le problème de vrillage de la caméra puisque la tête n’empêchera toujours pas le déséquilibre latéral.

Il est dommage de voir qu’il faut des accessoiristes extérieurs à Sony, pour tenter de résoudre des problème d’ergonomie qui n’auraient pas du exister à la base.

Franchement, quand on regarde ce que propose NIPROS avec cette épaulière, on se demande bien pourquoi Sony n’a pas profité de créer une nouvelle caméra en incluant déjà cette ergonomie qui aurait permis de répartir bien différemment le poids de l’ensemble.

Comme le fit JCV 790, que vous pouvez voir si dessous, qui offre en plus le luxe d’être pourvue d’une attache pied VTU 14, d’une belle oreillette son type HD25 Sennheiser, qui permet en même temps de caler la caméra sur son visage et d’une monte d’origine pour batteries V lock. Autant de chose que l’on a pas avec la Sony PMW300.